15 janvier 2008
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12 janvier 2008: rendez-vous à Solalex pour une sortie un peu particulière, un cours sur les techniques de sauvetage en crevasse, donné par un guide des amis de notre Alex (Deslex).
L'équipe joyeuse et motivée d'aller s'ébattre dans la neige fraichement tombée... en fait qui tombe toujours à gros flocons qui masquent le soleil. Fait froid.
********** LE MOUFLAGE AUTRICHIEN **********
Les choses sérieuses commencent: le premier de cordée est tombé dans une crevasse, le deuxième se couche pour stopper la chute, et accessoirement ne pas tomber.
Le troisième de cordée retient également le s autres, ici avec une étonnante facilité...
Une fois la chute stoppée, la personne la plus proche du lieu du drame enlève son ski amont (l'autre est utilisé pour se retenir) et le plante dans la neige.
Il faut ensuite confectionner un prusik sur la corde, et le passer autour du ski. S'appuyer sur le ski et relacher la tension sur la corde, normalement la victime est retenue par le ski.
Mais le travail est loin d'être terminé, il s'agit maintenent de réaliser un encrage définitif en aval du premier. Pour cela, creuser une tranchée dans la neige.
Passer et nouer une sangle autour d'un ski.
Planter le talon du ski au fond de la tranchée.
Appuyer la semelle sur le bord de la tranchée.
Planter un bâton dans la neige jusqu'à atteindre la tranchée. Fixer la sangle au bâton et tirer dehors pour la sortir par le trou.
Si cela ne fonctionne pas, confectionner une tranchée avec une pelle et y passer la sangle.
Recouvrir la tranchée de neige et tasser. Attention, ne pas tasser la neige en aval du ski, elle constitue l'appui de l'ancrage !
Au final, seule le bout de la sangle apparaît encore.
Fixer un mousqueton.
Réaliser un prusik autour de la corde et la fixer au mousqueton.
Comme ça.
Fixer la corde sur le mousqueton à l'aide d'un noeud d'amarre.
La victime est retenue par le prusik et le noeud d'amarre sur le mousqueton.
A gauche: prusik. A droite: noeud d'amarre.
Le sauveteur doit maintenant s'assurer à la corde. A l'aide d'une longue cordelette (6 m) faire un prusik autour de la corde.
Une des moitiés de la cordelette sert à assurer le sauveteur à l'aide d'un noeud d'amarre sur le baudrier.
Le sauveteur peut ensuite s'avancer au bord de la crevasse et lancer la corde à la victime. Ah, au fait, la première chose à faire est de s'inquiéter de l'état de la victime... si elle est inconsciente cette technique de sauvetage ne sert à rien...
La victime passe la corde à un mousqueton sur son baudrier (d'ou l'utilité d'être conscient ;-)
Le sauveteur tire la corde à lui et attache la deuxième moitié de la cordelette à la corde à l'aide d'un prusik.
Au début c'est pas très clair.
Mais finalement ça donne ça.
Le sauveteur peut maintenant tirer la victime à lui en retenant la corde à l'aide du prusik. Il est lui-même assuré sur la corde avec le prusik réalisé avec la première moitié de la cordelette.
En bas: le prusik sur la corde. A gauche: le prusik qui retient la victime. A droite: le noeud d'amarre qui assure le sauveteur.
En tirant sur la corde et en descendant peu à peu le prusik, la victime remonte :-)
Et si on lâche tout, les différents noeuds d'assurage réalisés retiennent tout le monde :-)
La vie est belle.
Si la victime dispose d'un auto-bloquant (exemple Rope Man), elle peu l'utiliser pour y passer la corde tendue par le sauveteur.
Dès lors il n'est plus nécessaire de réaliser le deuxième prusik pour retenir et remonter la victime. Mais attention, avec cet outil il n'est pas possible de redescendre la victime (bien que le but soit de la sortir de la crevasse). Si la victime se retrouve prisonière, coincée sous la lèvre de la crevasse, elle a pas le beau :-( Dans ce cas recommencer, faire le 144 ou paniquer.
Tiens, Alex s'est jeté dans le talus... un volontaire pour le remonter ?
Infos complémntaires :
http://www.bemountain.ch
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